Ce 28 mars, l’ Agence Régionale de Santé Ile de France a été occupée tout l’après-midi , pour obtenir enfin des actions des pouvoirs publics sur des cas concrets de mal-logés risquant des maladies graves ou en étant déjà atteints, à cause de leur logement. Parmi ces maladies, le saturnisme.
La lutte contre l’habitat indigne recule, au fur et à mesure que l’accès au logement social se restreint. Nous sommes venus aujourd’hui à l’Agence Régionale de Santé avec des cas concrets de mal-logés risquant des maladies graves ou en étant déjà atteints, à cause de leur logement. Parmi ces maladies, le saturnisme.
Ces dernières années, la « lutte contre les marchands de sommeil » est l’axe principal de communication des pouvoirs publics. Evidemment, les marchands de sommeil doivent être traînés en justice.
Les annonces des pouvoirs publics sur le repérage institutionnel des immeubles à risque, sur l’amélioration de la coopération entre les différentes institutions nationales et les services des collectivités territoriales ne manquent pas. En mars 2017, Emmanuelle Cosse annonçait la nomination d’un sous-préfet spécialement chargé de la lutte contre l’habitat indigne dans chaque département. Un an plus tard, Julien Denormandie a tenu ce 21 mars une Journée consacrée aux pôles départementaux sur l’Habitat Indigne….et annoncé de nouvelles mesures dans une nouvelle loi. La dernière s’appelait ALUR et était censée résoudre tout ce que celle-ci appelée ELAN est censée prendre en main.
Sur le terrain, rien ne change ( https://conseilcitoyenparis18.wordpress.com/2018/01/29/demande-dune-nouvelle-rencontre-avec-lensemble-des-acteurs-impliques-par-le-theme-de-linsalubrite/ ) les mal-logés sont censés prouver l’insalubrité de leur logement lorsqu’ils font eux même leur dossier DALO. La prévention sur le saturnisme a même régressé : beaucoup d’immeubles parisiens anciens, où la présence de plomb avait été constatée il y a dix ou quinze ans n’ont pas été contrôlés depuis. L’insalubrité diffuse qui frappe certains logements dans des immeubles ordinaires jamais recensés expose des familles au plomb. Des enfants tombent malades parce que leurs parents ignorent le risque plomb, faute d’avoir été informés.