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Pour un « plan de soutien massif » aux quartiers prioritaires.  Coronavirus : Le confinement a considérablement aggravé la situation dans les quartiers défavorisés »

Le Conseil national des villes appelle à la mobilisation face aux conséquences économiques et sociales dans les quartiers de la crise sanitaire.

« Panser le présent, penser les futurs. » Joli titre pour cet avis du Conseil national des villes (CNV) rendu public mardi 30 juin sur les mesures à prendre pour accompagner les habitants des quartiers prioritaires frappés par la crise du Covid-19 et ses conséquences sociales et économiques. « La crise a agi comme un révélateur des grandes fragilités et de l’urgence d’agir dans les quartiers », indique Fabienne Keller, vice-présidente du CNV, instance de la politique de la ville placée auprès du premier ministre.

Avant la crise, les disparités étaient déjà criantes : un taux de chômage 2,7 fois plus élevé que la moyenne nationale, un tiers des jeunes de 16 à 25 ans sans emploi ni formation, 42 % de la population sous le seuil de pauvreté, indigence des équipements et des services publics… Avec la crise, elles ont explosé. « A la pauvreté s’ajoute la pauvreté. Au chômage s’ajoute du chômage. Aux discriminations s’ajoutent des discriminations. Dans ces conditions s’ajoutent le découragement, la colère mais aussi la violence », souligne l’avis.

« Cette situation a mis en exergue les inégalités par rapport au droit commun, poursuit Mme Keller. Les difficultés d’accès aux soins dans des quartiers qui, de longue date, sont des zones d’ombre des réseaux de soins, les fractures numériques rendant impraticable la scolarisation à distance. L’éloignement des établissements scolaires a été encore plus marqué dans les quartiers fragiles. » De même que, dans ces quartiers où se concentrent les précarités, beaucoup se sont trouvés brutalement sans ressources.

Pour autant, la députée européenne tient aussi à saluer la « formidable mobilisation », venue des quartiers eux-mêmes mais aussi des bénévoles, des associations, des mairies pour tenter d’atténuer les difficultés pendant cette période. « Ces quartiers ont fait la démonstration qu’ils n’étaient pas seulement utiles et nécessaires mais qu’ils avaient aussi des ressources, des énergies propres, qui leur ont permis de survivre, appuie Patrick Braouezec, l’autre vice-président du CNV. C’est dans ces quartiers qu’il y a les plus fortes solidarités. »

Il y a à présent un enjeu majeur autour du rebond et de ce qui va se passer à la rentrée, alors que nous allons connaître une diminution drastique des places en apprentissage, la disparition de boulots et un effondrement de l’emploi.

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