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GENTRIFICATION ET PAUPÉRISATION AU CŒUR DE L’ÎLE-DE-FRANCE : évolutions 2001-2015

Une analyse de la situation des Quartiers Prioritaires de la Ville sous le prisme du rapport de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme publié récemment et repris en grande partie dans la presse sur les nouveaux écarts de niveau de vie au sein de la région Île-de-France, avec un volet non négligeable et cartographique sur la gentrification de 2001 à 2015 : Gentrification-et-pauperisation

A ce propos, la Direction de la Démocratie, des Citoyen.ne.s et des Territoires invite à la restitution de l’étude de Régis Corteso, « Dans l’ombre de la ville lumière : les jeunes des Quartiers Prioritaires et en Veille parisiens » : jeudi 20 juin de 9h30 à 12h30 Salle Saint Bruno 9 rue Saint-Bruno 75018 Paris.
Les quartiers prioritaires se distinguent par la jeunesse de leurs habitants, dont environ 40 % ont moins de 25 ans. Quelles sont les singularités de cette population par rapport aux jeunes des QPV en dehors de la capitale ? Le fait de vivre en QPV à Paris plutôt qu’ailleurs pèse-t-il sur les parcours et l’expérience des jeunes ?
Cette enquête s’est déroulée entre mars et septembre 2018, associant des groupes de travail d’acteurs jeunesse de terrain et des entretiens individuels et collectifs réalisés auprès d’une trentaine de jeunes de 15 à 22 ans des quartiers de la Porte Montmartre (18e) et des Amandiers (20e).
L’enquête montre que les singularités des jeunes des QPV parisiens sont à l’image des singularités de la capitale elle-même, où les inégalités sociales sont fortes et opposent des « très pauvres » et des « très riches » qui cohabitent dans des espaces contigus. Elle donne en particulier à voir la difficulté pour ces jeunes des quartiers à se sentir « vraiment » parisiens.
Parce que Paris est la « ville lumière », le « quartier » figure alors l’envers de la carte postale. Leur appropriation des ressources de la capitale reste entravée par ce sentiment de demeurer étrangers à cet espace. Le contact avec l’espace parisien central leur fait ressentir cet écart qu’ils incarnent, qui les dévalue et leur rend la ville inhospitalière. L’identification au quartier est alors forte. D’où la prégnance des logiques d’honneur qui réglementent la culture de la rue et organisent une large part des fameuses « rixes entre quartiers » qui préoccupent les pouvoirs publics.

 

 

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